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Manifestation pro-palestinienne à Sciences Po Paris : blocage, revendications, accord avec la direction... Ce que l'on sait

La direction de Sciences Po Paris a annoncé vendredi 26 avril dans la soirée qu'un accord avait été trouvé avec les étudiants pro-Palestiniens, réunis depuis jeudi soir devant l’université parisienne, dont l'évacuation avait commencé en raison de tensions avec des militants pro-Israël.

Un accord enfin trouvé. Alors que quelques dizaines d’étudiants mobilisés en faveur des Palestiniens ont poursuivi ce vendredi l’occupation du bâtiment historique de Sciences Po Paris, rue Saint Guillaume (VIIe), entamée jeudi 25 avril au soir, la direction de l'université a annoncé dans la soirée qu'un accord a été trouvé avec les étudiants pour mettre fin au blocage. La direction a également annoncé la suspension des poursuites disciplinaires envers les étudiants pro-Palestiniens, et la mise en place d'un débat interne d'ici à jeudi prochain, où «toutes les questions pourront être posées», selon la direction.

Ce vendredi, le président du Crif (le Conseil représentatif des institutions juives de France), Yonathan Arfi, a estimé de son côté «dangereux» ce mouvement pro-palestinien chez les étudiants français. Il souligne tout de même qu’il n’y «a rien de massif», pour le moment à Sciences Po Paris. Il ajoute qu’il a «confiance dans la capacité de notre pays à juguler le phénomène». 

Éviter le face à face

La tension était montée d'un cran la veille, jeudi, avec l'arrivée d'une centaine d'étudiants, keffiehs sur la tête et drapeaux palestiniens à la main, scandant «Israël assassin», ou «From the river to the sea» devant le campus de Sciences Po Paris. Après avoir passé la nuit sur place, des étudiants de l'université ont poursuivi leur mouvement le vendredi, notamment en bloquant l’entrée principale du bâtiment, à l’aide de poubelles et de matériel de chantier et en organisant un sit-in. Une situation qui a provoqué quelques fortes tensions, notamment entre les manifestants et les journalistes.

Soutien à nos journalistes insultés, menacés hier.
#HDProsWE https://t.co/3GDEogJWc2

— Eliot Deval (@eliot_deval) April 27, 2024

La situation a évolué vers 16h, avec l'arrivée de dizaines de manifestants pro-Israël, scandant «Libérez Sciences Po». Certains d'entre eux étaient masqués, provoquant de nombreuses bousculades entre les deux camps. Les forces de l'ordre se sont ensuite rendues sur les lieux, et ont tenté de calmer les échanges. Face aux «troubles à l'ordre public», les policiers ont finalement reçu l'ordre, dans la soirée, d'entammer l'évacuation du site. L’intervention s'est déroulée sans encombre, et les différents groupes ont commencé à quitter les lieux.

Des mouvements similaires dans les universités américaines

À l’origine de ce mouvement, le comité Palestine Sciences Po réclame la «condamnation claire des agissements d'Israël par Sciences Po et la fin des collaborations avec toutes les institutions ou entités» jugées complices de «l’opression systémique du peuple palestinien». Le comité demande également l’arrêt de «la répression des voix pro-palestiniennes sur le campus», selon l’AFP.

La mobilisation avait ainsi commencé mercredi 24 avril, où des étudiants avaient installé une dizaine de tentes dans la cour d’un bâtiment de l’établissement, avant que les forces de l’ordre ne viennent les déloger. Ce mouvement s’inscrit dans la lignée de ceux lancés aux Etats-Unis, dans certaines universités américaines

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